
En conférence de presse actuellement, les avocats de Karim, le fils de l'ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, s'offusquent de la procédure initiée par la Cour de Répression de l'Enrichissement illicite (Crei) contre leur client. Me Cledor Ciré Ly, qui a pris la parole en premier, a dit d'emblée que cette arrestation est " arbitraire ". Allant plus loin, il a dit que " l'aveu " du procureur spécial près la Crei, selon lequel ses substituts et lui n'ont consulté que les 42 pages de la réponse à la mise en demeure faite à Karim Wade de justifier ses avoirs et/ou son train de vie (le reste, quelque 2958 pages, ne représentant que des annexes au dossier), prouve à suffisance qu'il y a une volonté manifeste de nuire à l'ex tout-puissant ministre. Mieux, dira-t-il, derrière cette arrestation, il y a la volonté, tout aussi manifeste, de nuire à l'ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, à travers sa famille. " L'arrestation de Karim Wade est une atteinte directe à la personne du président Wade ", a-t-il déclaré. Se fondant sur la décision de la Cour de justice de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), qui reconnaît, néanmoins, la légalité de la loi sur l'enrichissement illcite, il dira que le Sénégal, en décidant de supprimer toutes les juridictions d'exception, avait omis d'abroger cette loi. Ce qui se fera certainement après " l'humiliation " de karim Wade et, donc, de Me Abdoulaye Wade. Il a rappelé que ce dernier méritait plus d'égards de la part des nouvelles autorités pour avoir accepté sa défaite le 25 mars dernier, alors qu'il aurait pu refuser le verdict des urnes et conduire le pays à la guerre civile.
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